Nous sommes ravis de vous présenter aujourd’hui le partenariat entre RougeCongo et le CRAFOD (Centre Régional d’Appui et de Formation pour le Développement), ainsi que la contribution essentielle de Muzita Luyala Noé, prestataire du CRAFOD, dans le développement de RougeCongo.
Les présentations
Je m’appelle Muzita Luyala Noé, j’ai 60 ans et je suis Agronome de formation (A1). Je travaille avec le CRAFOD depuis 2005 et je suis prestataire au sein du projet Rouge Congo.

Qu’est-ce que le CRAFOD ?
Le CRAFOD est un centre de formation et de développement communautaire qui compte plusieurs départements, à savoir l’appui aux ménages, la formation des jeunes et l’accompagnement des agriculteurs. Au fil des années, nous avons établi des collaborations fructueuses avec l’Union européenne ainsi que diverses ONG européennes. Nous avons eu l’opportunité d’encadrer avec succès plusieurs centaines d’agriculteurs.

Quels sont les points forts du projet RougeCongo ?
Le projet RougeCongo se distingue par son approche novatrice et ses nombreux points forts qui contribuent à sa réussite et à son impact positif. L’un des aspects majeurs du projet réside dans sa volonté de valoriser la filière de l’huile de palme. En accompagnant activement les planteurs et producteurs, RougeCongo les soutient dans l’installation de palmeraies, créant ainsi dans le futur une source durable de matière première (dans 4 ans) pour la future huilerie. Une mini-huilerie sera mise en place cette année afin de tester la production à plus petit échelle.
Un autre point fort essentiel du projet est la volonté d’offrir un débouché local pour les produits des planteurs et producteurs. Par le biais de la future huilerie, RougeCongo génèrera de nouvelles opportunités économiques, contribuant ainsi directement à l’augmentation des revenus de ces acteurs clés. Cette approche renforce leur autonomie financière et améliore leur bien-être économique. De plus, dans notre région, nous faisons souvent face à des pénuries d’huile de palme, ce qui nous oblige à acheter de l’huile produite dans d’autres régions. Le transport de l’huile entraîne une augmentation significative des prix et rend l’huile moins accessible. L’huilerie mise en place par RougeCongo offre une solution concrète à ce problème.
En plus de son impact sur les revenus, RougeCongo a un effet significatif sur l’économie locale et la communauté. Grâce au développement de la filière de l’huile de palme, le projet stimule la création d’emplois et favorise le développement économique dans la région.

Quelles missions effectuez-vous avec RougeCongo ?
Dans le cadre de mon travail avec RougeCongo, mes missions se sont déroulées en plusieurs étapes. Tout d’abord, j’ai été chargé d’identifier les paysans locaux et de visiter leurs champs. Cela nous a permis d’évaluer leurs besoins, leurs pratiques agricoles actuelles et de mieux comprendre leurs réalités sur le terrain.
Ensuite, j’ai participé à l’organisation d’ateliers où nous avons présenté aux paysans les aspects agroécologiques du projet RougeCongo. L’un des points importants que nous avons abordés était la mise en place du pueraria, une plante de couverture, dans les palmeraies. Nous avons expliqué les avantages de cette pratique en termes de préservation des sols, de biodiversité et de gestion des ravageurs. L’objectif était d’encourager les paysans à adopter des pratiques plus durables et respectueuses de l’environnement dans leurs palmeraies.
La prochaine étape de mon travail consistera à expliquer aux paysans la technique du piquetage. Il s’agit de réaliser des trous dans lesquels les palmiers seront plantés. Cette étape est cruciale pour assurer une plantation correcte et optimale des palmiers, en veillant à leur espacement adéquat et à une croissance optimale.